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L’environnement : Et si on s’y mettait, collectivement?

L’environnement. Un sujet brûlant dont les données fusent de partout, et les solutions, elles, bien que nombreuses, nécessitent un minimum d’effort et de constance. Comment arrimer facilité, plaisirs de la vie, tout en se sentant valorisé par cet objectif commun, celui d’offrir un milieu de vie plus sain pour nous, pour la planète?

Alors que nous sommes toutes et tous préoccupés par la situation, et ce, à différents degrés, nous nous sommes demandées (l’équipe du PECEM), de quelle façon nos entreprises-membres réagissent à cet enjeu planétaire, soit la préservation de la biodiversité. Nous avons donc pensé réunir ces 3 personnalités distinctes le temps d’une (trop courte!) rencontre virtuelle :

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Marc-André P. Champagne, Directeur des opérations au Centre de Plein air l’Estacade

Suzie Plourde, Chargée de projets pour Chouettes à voir! (L’UQROP)

Karine Hébert Landry, Directrice générale du Centre périnatal Le Berceau

D’entrée de jeu, nos trois invités ne se connaissent pas, et donc, les présentations quelque peu timides laissent place à des échanges très courtois et sympathiques.  

Un silence s’installe doucement et on peut maintenant débuter dans le vif du sujet. Nos convives sont là pour partager leur savoir et leurs pratiques écoresponsables. Mais avant tout, pourquoi est-ce que l’environnement est un sujet qui les interpelle?

Marc-André : « Ici à l’Estacade, nous avons accès à plusieurs écosystèmes (rivière, lac, marais, forêt). Il y a beaucoup d’oiseaux et d’insectes. On a des programmes de sciences de la nature, puis on se sert de cet environnement pour éduquer les jeunes et les sensibiliser sur l’importance de la nature. C’est très important pour nous. C’est un beau terrain de jeu et il faut le respecter! C’est ce qu’on essaie de promouvoir. Aussi, le stress et combien la nature joue un rôle important pour l’atténuer. Ça fait du bien mentalement! Le fait d’être dans la nature a de très bonnes répercussions sur les gens! »

Suzie : « Nous sommes une gang de biologistes à l’UQROP, alors déjà, il y a une sensibilité pour ça (l’environnement)…. Les oiseaux de proie sont dans tous les milieux. On les retrouve partout, il y en a 27 espèces au Québec. Ce sont des sentinelles de la santé de l’environnement. Ce qui leur arrive (les oiseaux) peut nous arriver aussi, à nous, les humains. » 

Karine : « Mon équipe et moi (Le Centre périnatal Le Berceau), on est particulièrement interpellés parce que la période est assez propice. C’est une période de grands changements, de grandes turbulences et c’est aussi une période où on est constamment invité à surconsommer plusieurs produits. La pression d’avoir toute la liste interminable d’items de bébé. Nous sommes très conscientes qu’on accompagne les parents dans une période assez charnière. On a un rôle d’information et de déculpabilisation. C’est comme ça qu’on a envie de se positionner. En leur proposant des produits écoresponsables, comme par exemple, les couches lavables, en valorisant la deuxième vie pour les items, entre autres. Avec la friperie, on mise sur la revalorisation des nombreux produits qu’on a souvent besoin avec bébé. Nous sensibilisons  les parents en leur fournissant des alternatives qui vont moins impacter leur budget. Nous offrons également des conférences, des ateliers, des cafés-causerie sur la surconsommation, le zéro déchet, et ce, dans une approche déculpabilisante. Nous voulons leur donner des trucs pour le quotidien qui vont alléger leur rythme de vie. » 

 

 

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Les vêtements seconde main de la friperie Le Berceau

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Les couches lavables disponibles au Centre périnatal Le Berceau

 

D’ailleurs, quelles sont les modifications que vous faites au quotidien dans votre gestion?

 

Suzie : « On essaie de diminuer le papier. Quand on fait des achats, on essaie que ça soit le plus possible électrique. Nous avons des toilettes à compost à l’extérieur. Aussi, pour l’aménagement de notre nouvelle boutique, nous avons acheté des meubles usagés au Québec, et le bois qu’on utilise pour les dessus de comptoir et les moulures de portes, nous avons pu récupérer le bois des arbres que nous avons coupés. On déchiquette aussi  notre papier, et  c’est ce qu’on utilise dans le fond des boîtes de transport des oiseaux. Sur le site, nous avons des bacs multi-matières (recyclage, poubelle, compost). »

 

Karine  : « Nous faisons des efforts soutenus pour diminuer l’utilisation du papier. Tous les fournisseurs de notre boutique (environ 97%) sont des produits québécois. Nous essayons de favoriser les produits locaux. Dans nos réflexions, si on a une commande à passer, c’est d’avoir cette conscience écologique. On va essayer de faire une commande qui va nous permettre d’avoir un inventaire pendant un long moment. Nous mettons à disposition des produits de seconde main à prix modiques. Quand nous avons à nous déplacer pour un congrès, un colloque, bref, une journée à l’extérieur, on essaie autant que possible de privilégier le transport en commun. »

Marc-André : « Nous envoyons des courriels aux écoles pour transmettre l’information, on partage des documents sur le Web, on fait du compost avec les restants de table… Nous avons mis l’apiculture en place, les abeilles sont de grands pollinisateurs et nous essayons de montrer aux jeunes qu’elles sont importantes, que les bons fruits et légumes pourraient disparaître si on n’en prend pas soin. Nous avons également comme projet de mettre des nichoirs à chauve-souris, et aussi, de planter des aspéciardes pour les monarques, un si beau papillon qui est appelé à disparaître. Nous utilisons de la vaisselle lavable. On essaye le plus possible d’acheter en vrac et en grande quantité pour éviter le gaspillage de plastique. 

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L'animateur Taz du Centre de plein air l'Estacade

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L'Estacade en mode apiculture

De quelle façon restez-vous informé sur les nouvelles pratiques durables?

 

Marc-André : «  Je suis abonné à plusieurs Infolettre (Carbone Scol’ÈRE, Cent Degrés). Nous sommes impliqués dans plusieurs comités, dont les Clubs 4-H, Alo Richelieu, La route bleue… Bref, nous sommes à l’écoute de nos partenaires. Dans l’Association des camps du Québec, le partage est très fréquent. Nous nous inspirons de tous ces liens. »

 

Suzie : « Nous avons une équipe renouvelée dernièrement et ce sont toutes des personnes qui sortent de l’université, elles amènent de nouvelles connaissances et leurs visions des choses. Le conseil d’administration, aussi, amène beaucoup de pistes intéressantes. Nous sommes entourées de spécialistes qui ont de bonnes pratiques environnementales. »

 

Karine : « On est également abonnés à des infolettres (Cent Degrés, l’UQÀM, entre autres). La TROC-M organisent des journées de rassemblement pour discuter des changements climatiques et les impacts anticipés. On participe aussi  à des mouvements de mobilisation liés à l’environnement. »

Comment influencez-vous votre équipe, vos collègues à faire mieux, à poser de petits gestes concrets au quotidien?

 

Suzie : « Nous on est tous des biologistes. Tout le monde a cette conscience là en travaillant pour un organisme de conservation de la nature.  »

 

Marc-André : « J’essaie d’être un modèle pour eux. Moi, dans ma boîte à lunch, il n’y a rien de jetable. Tout est en vrac. On forme nos animateurs sur la gestion du compost. On partage nos documents informatiques. On organise des sorties avec eux, on va en pleine nature. On les intéresse de ces façons-là. On les intéresse aux écosystèmes.  »

 

Karine«On essaie de prendre le temps, d’expliquer et de sensibiliser notre clientèle en présentiel, plutôt que d’utiliser des documents papier. On partage des infos sur un groupe Facebook, et bien-sûr, en étant chacune responsable et un modèle pour tous les gens que l’on croise. »

 

S’ensuivent des échanges sur de futures collaborations possibles. Peut-être retrouverez-vous des oiseaux de proie sur les futures couches lavables du Centre périnatal Le Berceau? Qui sait? Des idées émergent, et nous, nous sommes bondées d’espoir quant aux alternatives écologiques existantes qui sont déployées par certaines entreprises d’ici. 

D’ailleurs, si vous désirez être témoin de notre prochain rendez-vous passager : l’économie sociale pour la planète, qui aura lieu le 19 avril prochain, celui-ci portera sur l’environnement. Quatre organisations feront partie de ce panel qui, gageons-le, nous permettra de connaître de nouvelles pratiques écoresponsables. Cet événement est terminé. Voyez la vidéo de cette rencontre ici.

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